Tour 10 - De Corruscant à Kiffex & Kiffu le mal progresse.

7 février 2021

Quelque part dans l’espace autour de Coruscant. 10ème cycle en date Impériale. Flotte de libération de la Fédération, pont des officiers.

Le silence règne. Tous ont les yeux rivés, à travers la baie en plastacier, sur la tempête qui leur a sauvé la vie. Aucun des hommes, aucunes des femmes, aucun des présents n’ose parler. Comme si le son de leur voix risquait de briser le voile de la réalité et les replonger dans le chaos. Le chaos et le mort, nul n’en doute. Organa pense à sa fille, à ses amis, à leur vision pour la galaxie. Palpatine pourrait-il vaincre ici et là ? Est-ce que l’obscurité a gagné ?

Il y a mieux comme vue...

Un bip. Leger, rapide mais suffisant pour sonner, dans leur oreilles, comme le glas de leur existence : les systèmes se réinitialisent. L’Empire va pouvoir reprendre sa chasse… la mort est à la porte et cette dernière s’ouvre doucement.

« Enseigne, transmettez à la flotte ma démission du poste de Président et mon votre pour Mon Mothma, souhaitez lui bonne chance. Confirmez transmission.

-          Oui, Président Organa… transmission… confirmée.

-          Lieutenant, état des systèmes ?

-          Nous avons les communications et l’armement. Les systèmes radars et le saut sont encore en chargement. Je recois des messages de la flotte, Président. La tempête est passée…

-          Non Lieutenant, la tempête commence à peine. Alerte rouge. Transférez l’énergie des armes aux boucliers et aux moteurs de saut, c’est notre seul espoir.»

Il parle !

Pont du Chiméra, navire Amiral de la flotte Impériale, au même instant.

« Commandant, ouvrez un canal de communication avec la flotte rebelle. Indiquez leur que le Seigneur Vador souhaite parler au Président Organa »

Le souffle mécanique de Vador ne laisse rien paraitre de l’immense plaisir que ressent le Seigneur Noir. Enfin la force a abandonné Organa, enfin Yoda, Obi Wan et les autres corrompus de l’Académie Jedi vont comprendre qu’ils n’ont plus leur place dans la galaxie. Enfin, Vador, va connaitre son heure de gloire. Son plan va se réaliser.

Force et honneur pour le Président Organa

Flotte de libération de la Fédération, pont des officiers.

Au fur et à mesure que le système chargent et se rechargent, Organa prépare l’évacuation. Supervise les départs et organise la défense. Lorsqu’on lui indique que le Chiméra demande une holoconférence entre le Seigneur Vador et lui, sa première idée est de refuser. Mais non, au fond, tant que Vador parle, il n’est pas en train de tuer… Après tout Organa peut acheter du temps aux siens.

« A défaut de la victoire, sacrifions nous pour offrir le plus de temps possible aux nôtres. Lieutenant, état des systèmes ? »

Cette question, Organa la pose toutes les 30 secondes. Sans céder à la panique mais de façon mécanique. Après tout si les moteurs de sauts se rechargent à 100%, alors, tout redevient possible.

« 97% Président, sur l’ensemble de la flotte. Dans moins d’une minute nous serons en capacité de sauter.

-          Merci Lieutenant. Acceptez la communication du Chimera. »

Droit comme un piquet, les mains dans le dos, le regard fixé vers l’holoprojecteur, Organa voit la silhouette de Vador apparaitre en grésillant avant de devenir soudainement nette.

Pont du Chiméra, navire Amiral de la flotte Impériale.

« Seigneur Vador, nous sommes connectés à la flotte ennemie. Le Président Organa. »

Vador regardait l’image du Président Organa devant lui. Il se souvenait de ce type Sénateur, plein de grands principes, en train d’arpenter les couloirs du Sénat. Encore un faible qui n’avait su résister aux paroles de velours des Jedi. Un faible doublé d’un manipulateur. Ces politiciens à la petite semaine qu’il méprise tant.

« Sénateur Organa. Vous êtes en état d’arrestation sur décision du Sénat Impérial. Votre immunité a été levée. Vous n’avez plus aucune autorité. Vous n’êtes plus rien. Rendez-vous et l’Empereur saura être magnanime. »

Sans trop y croire, Vador récite ce texte qui semble lui avoir été dicté par un autre. Il voit bien qu’Organa non plus n’y croit pas.

Flotte de libération de la Fédération, pont des officiers.

« […] saura être magnanime. »

A la cantina du coin, bien imbibé après une soirée à fêter, Organa aurait surement répondu par un « Gné ». Mais face à des destroyers Impériaux, à l’envoyé de l’Empereur et à la flotte de Findos, face à la mort, il n’était pas d’humeur joueuse. D’un regard il interroge l’officier qui lui sert d’aide. Ce dernier ferme et ouvre en grand ses mains deux fois. 20 secondes avant de sauter. 20 secondes.

« Seigneur Vador, l’offre de l’Empereur est généreuse. Il n’a cependant aucune autorité ici, tout comme le Sénat Impériale. Le Sénat de la République, que j’ai l’honneur de Présider ne reconnait pas… »

Pont du Chiméra, navire Amiral de la flotte Impériale.

«[…] ne reconnait pas  la légalité de votre action… je… j’ai… »

Oui petit homme, tu es en train de gouter au pouvoir de la force. Oui petit homme, l’air se fait rare dans tes poumons, ta gorge est serrée. Vador pense tout cela mais ne dit rien. Il savoure ce que l’hologramme en face de lui transmet. L’image d’un homme qui se tient la gorge d’une main puis de deux, tentant de finir ses phrases.

« Je… je ne vais pas… me laisser… »

D’un geste Vador augmente la pression.

Flotte de libération de la Fédération, pont des officiers.

Organa n’arrivait plus à respirer. Prenant d’abord cela pour un accès de chaleur, le début d’un malaise, très vite la triste réalité s’impose à lui. Vador utilise des pouvoirs de la force contre lui. Tenant sa gorge d’une main, cherchant un air désespérément absent, Organa fait des signes à ses collaborateur : éloignez-vous, n’intervenez pas. Des gestes brusques mais très clairs. Les yeux exorbités du Sénateur cherchent l’officier de liaison. Une main ouverte, paume face à Organa. 5 secondes. 5… foutues… secondes. N’y pouvant plus Organa s’aide de sa deuxième main. La vision se trouble. Les mots se font rare. 4 secondes.

« … me laisser…

-          impressionner ? C’est surement le mot que vous cherchez. Rassurez-vous, attaquer votre coquille vide ne m’intéresse pas. Vous n’êtes plus ma cible depuis longtemps…

Sau… »

On s'casse d'là

Pont du Chiméra, navire Amiral de la flotte Impériale.

« … tez… »

Vador donnait l’ordre de saut. Profitant de la tempête il avait programmé une consigne générale pour la flotte avec un départ immédiat en hyperespace à son commandement. Le Seigneur Noir n’avait qu’une inquiétude, qu’un dessein : gagner du temps. Gagner le plus de temps possible pour permettre aux ordinateurs de recharger les nouvelles coordonnées et aux moteurs de saut d’être fonctionnel.

Vador ne voulait plus Organa. Vador et Findos avaient d’autres cibles. Le Neimoidien enrageait de ne pouvoir achever celui qui l’avait humilié par le passé mais ainsi est fait l’Empire : un décide, les autres exécutent…

Flotte de libération de la Fédération, pont des officiers.

Vert. L’ordinateur de saut est vert. Tous ont le regard vers Organa.

« Saut…ez »

Deux syllabes qui lui semblent prendre une éternité à quitter la bouche. Deux syllabes qui sonnent la victoire et la survive de ses hommes. D’un coup l’étaux atour de sa gorge se desserre, Organa voit les étoiles devenir lignes à travers le plastacier. Les hommes hurlent de joie, de bonheur, l’ex-Président s’écroule. Il a réussi. Il a survécu sans perde un seul homme à une rencontre directe avec Vador et la flotte de Findos. Avec l’Empire.

Sérieux on a survecu ?

Pont du Chiméra, navire Amiral de la flotte Impériale.

Organa avait encore la force avec lui mais, dans le fond, Vador n’en a que cure. Oui il sait, il sent, que son ennemi n’a pas rendu son dernier battement de cœur. Il y a encore de la vie dans Organa. Pendant que les vaisseaux Impériaux sautent, disparaisse d’un clignement d’œil, Vador se fait une promesse à lui-même, une promesse silencieuse : il reviendra pour Organa. Demain. Après demain. Un jour. Mais il reviendra.

C’est ainsi que la bataille de Corruscant se termine. Après 3 cycles de morts, de terreur, un bras de fer qui a menacé à chaque instant de faire basculer la galaxie. Par un jeu de dupe. Chacun ayant souhaité profiter de l’occasion pour briser le combat et agir ailleurs.

P'tain les mecs, on a survecu ! Nous aussi !

Les pirates de Metellos***, qui avaient reçu consigne d’aider Organa mais paiement de l’Empire, qui avaient donc retourné leur veste, n’en reviennent pas. Eux aussi ont survecu. Leur petite base insignifiante a été aux premières loges d’un combat de titans. Et les voilà maintenant au service de l’Empire. Leur nom de code ? « La main de Tarkin », les petites mains de Tarkin diront les mauvaises langues... En l’honneur du Grand Moff disparu, ils ont pour mission de défendre la zone contre la Fédération. Leur nouveau Maitre, le Moff Okomo, le seul Impérial à apprécier leur présence et à partager une certaine vision du monde. Un monde de pillage, de violence, d’abordages et de morts…

Money money money... in the rich men's world...

Pendant ce temps chez Findos, Moff et Vice-Chancelier de la Fédération du Commerce Neimoidienne.

"On saute là et pas ailleurs, sinon je te tue" signé Vador.

L’ordre de saut de Vador chargé automatiquement dans leur système était exécuté en routine, sans que le Moff puisse y dire quoique ce soit. Il avait donné son accord préalable au Seigneur Noir et tout devait se dérouler en un instant.

Sortant d’hyperespace exactement où Vador l’avait prévu, le Moff Findos avait une mission. Simple et efficace : tirer sur tout ce qui bouge. Sans sommation. Sans négociation. Sans prisonniers.

« Quel gâchis… des centaines de millions de crédits ainsi gâchés… Ces Impériaux, Seigneurs Noirs, Rebelles et autres excités de gâchette m’étonneront toujours. Il ne savent pas gagner d’argent mais ils sont brillants pour le dépenser n’importe comment. »

Pendant que Findos philosophe à haute-voix, son commande de bord l’interroge.

« Moff Vice-Roi, quels sont vos ordres ? Confirmez-vous l’engagement total ? Nous avons plusieurs flottes ennemis à proximité. »

D’un mouvement de main aussi lent que possible, fatigué et se voulant fatiguant, Findos point la console de tir.

« Oui oui, faites donc jou-jou avec vos lasers et transmettez nos coordonnées au Seigneur Vador. Normalement il est quelques secondes derrière nous. Tuez tous les ennemis. Tous. Quel gachis… et apportez moi à manger ainsi qu’une copie de la dernière holotranmission de Capital Intergalactique. L’émission sur l’évolution du cours de la viande de borrgan séchée… Et envoyez un ordre de saut à notre autre flotte, pour aller chatouiller Antilles. Jusqu’à la mort, bien sûr.» 

Voilà où voulait aller Vador. Il voulait être à l’initiative et avait parié, ou senti dans la force, que les forces d’Organa et de ses alliés n’allaient pas bouger. Il voulait donc les frapper au moment où ils étaient tous regroupés. Regroupés oui mais blessés, surtout…

C'est un piège

Le temps pour Mon Mothma, Amedda et Gospic de comprendre ce qui les attendait, à peine Findos sorti de l’hyperespace, Vador arrivait aussi. Usant et abusant du coté obscur, Vador prenait lui-même la direction de la chasse pour engager ses ennemis… C’était le début de la bataille de Kiffex & Kiffu. Parler de bataille sera reconnu plus tard, par les historiens, comme un abus de langage. Le véritable terme sera celui du sacrifice. Du sacrifice des hommes de Mon Mothma et d’Amedda. En sous nombre, principalement dans des barges d’assauts, ils ont fait de leur mieux pour résister à l’assaut de Vador et des siens.

Pour chaque homme qui tombait, pour chaque navire qui explosait, les forces de Mon Mothma et d’Amedda gagnait en énergie et en bravoure. L’Empire a gagné cette « bataille » oui, mais pas sans l’avoir chèrement payé. Le prix du sang et le prix de l’honneur. Vador n’a reculé devant rien, devant aucune atrocité. Abordant lui-même les barges de transport de troupes il a tué à mains nues femmes, enfants et blessés…

Pendant ce temps, dans l’espace autour de Denon***, la flotte du Moff Finndos allait à la rencontre de celle d’Antilles. Héros multiplement décoré, Antilles avait pour mission d’attaquer la planète Lohopa II* en se positionnant le plus possible du coté de Malastare***

Pourquoi est-ce qu’Organa avait souhaité ce positionnement ? Seul le Sénateur le sait mais c’est ce qui a évité le combat… les flottes ennemies se sont croisées mais sans jamais être l’une ou l’autre à portée de combat.

Et le reste de la galaxie ?

 

La galaxie, si elle a retenu son souffle pendant la bataille de Coruscant, a vite recommencé à vivre.

 

Ici Mandalore qui se révolte. Le peuple est dans la rue, la garnison de trooper renversée. On crache sur des images de l’Empereur. Le gouverneur Impérial tué… Les forces de la Duchesse Satine, en orbite autour de la planète sont-elles étrangères à ce soulèvement ? Aux appels des Impériaux qui lui ordonnent de quitter cet espace « protectorat » du Seigneur Vador, la Duchesse répond d’un petit rire « Dieu déteste les trouillards, la force aussi j’imagine… ».

Là-bas c’est la planète Korriban qui se retrouve à portée de combat d’une flotte de guerre… directement liée à Satine. Lorsqu’elle est interpellée à ce sujet, la Duchesse répond, la conique, que c’est la planète Impériale qui est entrée à portée de ses canons et non l’inverse « Que Vador bouge son tas de sable ailleurs, la galaxie est grande. Plus sérieusement, indiquez au Seigneur Vador que nous sommes en paix… et ouverts à toutes discussions sur l’avenir de la zone concernée. ».

Ambassadrice de Satine auprès de Vador, ouverte à toutes propositions sérieuses...

Plus loin ce sont les lobbystes du puissant Moff Jerjerrod. Car même si ce dernier est en train de panser ses blessures, ses hommes, ses agents sont plus actifs que jamais. Pour rappel, dans l’action en cassation intentée devant le Sénat Impérial par le Syndicat de Protection de la dénomination des Hutts  (S.P.H.) contre le Gouverneur de la planète Nal Hutta, les sénateurs avaient cassé l’arrêt de la Cour d’appel de Jiguuna et enjoint sous astreinte au Gouverneur d’Evocar de revenir à la dénomination initiale de la planète pour tout ce qui concernait les actes administratifs pris en son nom, à quelque niveau d’administration que ce soit. Tout en ajoutant que le nom de Nal Hutta pouvait être utilisé de façon ordinaire dans les discussions courantes.

Les difficultés pratique de mise en œuvre de cette mesure ayant entraîné une sérieuse vague de protestation dans la population, ce qui pousse le Sénat à adopter une proposition de texte mettant au même niveau les deux dénominations juridiques d’Evocar et de Nal Hutta, et ceci tout particulièrement dans la zone nord est de la planète.

Il en résulte de nouveau à la fois une commande massive auprès des imprimeurs impériaux de papiers à en-tête adaptant ces nouvelles règles, une chute des cours des buches en papier  (les stocks précédents n’ayant pas été absorbés vue la température qui règne à Nal-Hutta – Evocar), et une nouvelle panique générale liée à la difficulté d’interprétation de ce texte (personne ne sachant pas plus qu’avant quel nom donner à la planète, surtout dans la zone nord est).

Résultat : aucun revenu pour la planète et pour son nouveau maitre, l’Ordre de Mecrosa.

Par là-bas c’est un curieux ballet autour de Kessel***. Protégée par un maelstrom bien connu des pilotes, difficile, voire impossible, d’accès aux flottes, la planète a été le terrain de jeux de plusieurs groupes armés. Pas moins de 3 bandes semblent s’être retrouvées sur place : qui pour piller, qui pour négocier, qui pour tuer… Les cadavres sont nombreux dans l’espace autour de Kessel*** mais, tout de même, pourquoi tant d’acharnement autour de cette planète ? La rumeur voudrait que Satine, l’Ordre de Mecrosa et l’Empire s’y affrontent par agents interposés.

RIP

Non loin c’est la planète des Wookies qui hurle d’une seule voix sa rage lors de l’enterrement avec les honneurs de son chef de guerre. Mort au service d’Organa, le puissant Wookie était apprécié des siens pour sa fidélité et son courage. Nombreux sont ceux qui se lèvent et proposent leurs services au nom de la liberté et en l’honneur de leur chef disparu…

Akbar, vert de colère

Enfin, la galaxie parle beaucoup d’un massacre qui aurait eu lieu sur un croiseur de l’Aube Ecarlate. Un commando aurait profité d’un chargement de matières premières pour aller à bord et assassiner la quasi-totalité du personnel scientifique de quart. Personne ne pouvait vraiment croire qu’il y aurait une personne assez folle pour attaquer Qi’Ra et son « entreprise » mais… force est de constater que oui.

Wanted

Le mot de la fin est pour la Sénatrice Mon Mothma et pour l’Ordre de Mecrosa qui, chacun, proposent des primes très importantes pour la capture de contrebandiers. Des noms sont donnés, des sommes proposées. Morts ou vifs, de préférence morts, Mon Mothma et Sœur Lisa semblent avoir la même vision de l’ordre qui doit à nouveau présider au destin de la galaxie.

Historique

Présentation
Tour I - Des souris et des hommes
Tour 2 - Ca passe ou ca casse
Tour 3 - Opération HammerHell
Tour 4 - N'est point mort celui qui éternellement dort
Tour 5 - And so it begins...
Tour 6 - La danse du fou
Tour 7 - Le soleil se couche sur la galaxie
Tour 8 - Le retour des Jedis
Tour 9 - Opération Back Fire
Tour 10 - De Corruscant à Kiffex & Kiffu le mal progresse.

← retour à l’accueil